Atlas - Aššur
Informations essentielles
LocalisationIrak, gouvernorat de Salah ad-Din |
DateOccupation attestée du Dynastique Archaïque III (environ 2500 av. J.-C.) à la période parthe (IIe s. av. J.-C. - IIIe s. ap. J.-C.) puis réoccupation sporadique en tant que lieu d’inhumation aux périodes récentes. Occupation majeure entre la période paléo-assyrienne et la période néo-assyrienne (IIe- Ier millénaire av. J.-C.). |
Périodes concernées
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ExplorationRepéré en 1821 par Cl.-J. Rich, Aššur, moderne Qal’at Sherqat, fut alternativement fouillé par des équipes allemandes et irakiennes entre 1903 et 2001. |
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Déjà importante au IIIe millénaire av. J.-C. puis à la période paléo-assyrienne puisque lieu de résidence du dieu éponyme, la ville d’Aššur, moderne Qal’at Sherqat devient la capitale de l’empire médio, puis néo-assyrien jusqu’au ixe s. av. J.-C. Le site, d’une surface d’environ 70 hectares a révélé l’existence de temples, de palais et a fourni un grand nombre de textes cunéiformes.
Histoire
L’occupation du site d’Aššur remonte au IIIe millénaire av. J.-C. La ville est alors dans la sphère d’influence d’Akkad (2334-2100 av. J.-C.) puis de la Troisième Dynastie d’Ur (2100-1900 av. J.-C.).
Au début du xviiie s av. J.-C., alors qu’Aššur est une ville marchande prospère, elle devient l’une des principales villes du Royaume de Haute Mésopotamie sous le règne de Šamši-Adad Ier (1808-1776) et de nombreuses constructions monumentales y sont alors réalisées.
Après avoir été sous le contrôle du Royaume de Haute-Mésopotamie (1807-1735 av. J.-C.), de la dynastie de Babylone sous le règne d’Hammurabi (1792-1750 av. J.-C.) puis provisoirement de l’empire du Mittani sous le règne du roi Šauštatar (deuxième moitié du xve s. av. J.-C.), Aššur reprend progressivement son indépendance et devient finalement la capitale d’un État territorial à partir du xive s.
Bien que le centre politique de l’empire assyrien ait été déplacé à Kalḫu, moderne Nimrud, au ixe s., Aššur conserve son importance, notamment religieuse, jusqu’à sa destruction vers 614 av. J.-C.
La ville connaît ensuite un nouvel essor au ier siècle av. J.-C., à la période parthe durant laquelle elle s’étend sur environ 55 ha. Elle est détruite par les Sassanides, lors de la conquête de la région par le roi Shapur Ier (241-272 ap. J.-C.).
Contexte culturel
Après avoir été la capitale politique et administrative de l’empire médio-assyrien (xive-xiesiècle), déplacée à Kalḫu, moderne Nimrud, sous le règne d’Aššurnaṣirpal II (883-859), la ville d’Aššur conserve, en particulier, son rôle de centre religieux car elle abrite le temple d’Aššur, sa divinité poliade et le chef du panthéon assyrien. La ville est alors composée d’une partie fortifiée d’environ 70 hectares et d’une extension au sud, les bâtiments publics et religieux étant majoritairement concentrés dans la partie nord.
De nombreux textes et les vestiges archéologiques attestent l’importance de la ville à la période néo-assyrienne. Salmanasar III (858-824), par exemple, renforce les fortifications, fait des travaux dans les temples d’Aššur, d’Ištar et d’Anu et Adad, et fait construire un nouveau palais. Les souverains assyriens sont d’ailleurs inhumés à Aššur jusqu’à la chute de l’empire.
Si les textes provenant des temples et des bâtiments publics de la période médio-assyrienne sont nombreux, ceux de la période néo-assyrienne ont été majoritairement retrouvés dans des contextes domestiques faisant écho au changement de statut de la ville. Les plus importantes bibliothèques identifiées sont concentrées dans la partie est de la ville fortifiée, à proximité du Tigre. Les textes retrouvés datent des viiie et viie s av. J.-C. et concernent des domaines aussi variés que l’astrologie et l’astronomie (Assur 18), des hymnes à Ištar et divinités associées (Assur 19) ou des textes d’exorcisme et des prescriptions médicales (Assur 20).
L’importance de l’écriture dans l’administration et les croyances assyriennes est perseptible par la place accordée à sa divinité. À la fin de l’empire, sous le règne d’un des derniers rois néo-assyriens Sin-šar-iškun (624-612), le temple d’Ištar à Aššur fusionne partiellement avec le temple de Nabu, divinité des écrits et des scribes.
À la chute de l’empire néo-assyrien, vers 614 av. J.-C., la ville d’Aššur est occupée puis détruite par les Mèdes sous l’autorité du roi Cyaxare.
Elle est rebâtie et réoccupée au ier s. av. J.-C. à la période parthe avant d’être définitivement détruite puis abandonnée au iiie s ap. J.-C., par les Sassanides et le roi Shapur Ier (241-272 ap. J.-C.). Qal’at Sherqat devient alors un lieu d’inhumation jusqu’au siècle dernier.
Bibliographie
- Andrae W., 1977, Das Wiedererstandene Assur : Zweite, durchgesehene und erweiterte Auflage, herausgegeben von Barthel Hrouda, Zweite, durchgesehene und erweiterte Auflage, Munich.
- Lamprichs R.W., 1997, « Aššur », in E.M. Meyers (dir.), The Oxford encyclopedia of archaeology in the Near East,1, Oxford - New York, p. 225-228.
- Pedersèn O., 1998, Archives and Libraries in the Ancient Near East 1500-300 B.C., CDL Press, Bethesda, Maryland, p. 178-179.
http://www.assyriologie.uni-hd.de/assur.htm
http://www.assur.de/index.htlm